Original interview by / Interview originale par : Top-Site
French translation by / Traduction française par : Crimson Lotus
D=OUT, interview pour leur nouvelle sortie « Bakuchi/Sakigake Swallowtail » 「Je pense qu’il est plus important de savoir avec qui les choses sont faites, plutôt que de savoir ce qui a été fait」
Au mois de Mars, au Mikazumi Ueno Theatre, a eu lieu le live gratuit célébrant les 10 années de carrière de D=OUT. Avec ce live「Tenjoutenge Uigadokuson 」D=OUT nous ont donné une fois de plus, leur vision propre de l’avenir. Après ce live, D=OUT sort le single « Bakuchi/Sakigake Swallowtail » et j’ai demandé à chacun des membres les sentiments qu’ils avaient mis dans leur travail.
「Tournée Doudoumeguri」 : un incroyable live comportant l’intégralité des compositions du groupe marquera la fin de cette tournée. Nous allons également écouter les commentaires des membres du groupe sur les chansons qui seront jouées pendant la tournée.
Kouki : Je n’ai pas arrêté de me demander « comment faire pour que tout le monde pense que nous sommes vraiment cool ? »
Pour déterminer laquelle de « Bakuchi « ou de « Sakigake Swallowtail » serait la chanson principale du single, nos opinions se sont confrontées au sein du groupe. Nous ne pouvons tourner qu’un seul clip et choisir laquelle des deux serait concernée était difficile. Nous avons décidé de sortir le single avant la tournée Doudoumeguri.
Depuis la démo de « Bakuchi » les riffs de Reika sont déjà excellents. Pour les rendre encore meilleurs, nous avons fait un refrain mélodieux. En tant que personne, je ne suis pas du genre à aimer répéter les mêmes actions mais au sein de D=OUT, même si ce travail de production se répète au fil des sorties, ce n’est pas la même chose et je m’y sens bien.
Par rapport aux paroles, j’ai commencé en me disant « chaque jour est un jeu d’argent » (NdT : Bakuchi se traduit ainsi). Ma vie est encore trop courte et je crois qu’elle est en train de prendre un nouveau tournant. Je veux découvrir un nouveau scénario que je n’ai encore jamais vu et je ne veux pas perdre mon temps stupidement. En revanche, même si on ne vit qu’une fois, je ne pense pas que la chance n’arrive qu’une seule fois. La phrase « Hatta hatta de Buda ga deru made sai wo fureba ii » reflète bien mes sentiments (NdT : c’est une phrase tirée des paroles de la chanson « Bakuchi ». Elle signifie : « secoue bien les dés, jusqu’à ce que Bouddha sorte »).
Ces derniers temps, je pense qu’il est plus important de savoir avec qui les choses sont faites plutôt que de savoir ce qui a été fait. Les dernières paroles « Hi ga mata noboreba anata to odorou. » représentent parfaitement bien cette idée (NdT : la traduction des paroles : « Si le soleil se lève encore, je danserai avec toi. »). Dans la phrase « Tengoku ka jigoku ka anata dochira demo yorokonde », le mot « anata » peut se référer autant à un membre du groupe qu’aux fans (NdT : « tant que je suis avec toi, je serai heureux qu’on soit au paradis ou en enfer. »). Lors du live gratuit à Ueno, au mois de Mars, je me suis encore demandé «comment faire pour que tout le monde pense que nous sommes vraiment cool ? »
A propos de « Sakigake Swallowtail », au départ Ibuki avait dit « je voudrais mettre le mot Swallowtail dans le titre». Elle comporte des sons rappelant le style typiquement japonais et les paroles sont inspirées d’œuvres telles que le « Heike monogatari » ou le « Iroha Uta » (NdT : Le Heike monogatari est une chronique poétique qui raconte la lutte entre les clans Minamoto et Taira au XIIᵉ siècle pour le contrôle du Japon, et dont le point culminant est la bataille de Dan-no-ura. L’Iroha Uta désigne la traduction en japonais d’un hymne du Sūtra du Nirvāna). Pour les personnes qui choisiraient d’aimer D=OUT dans un large panel d’autres groupes, j’aimerais être un groupe qui fasse dire « je ne me suis pas trompé ».
Maintenant que ce single est terminé, je fais le serment de ne pas me couper les cheveux jusqu’à notre prochaine sortie. Je me lance ce défi.
La sélection de Kouki pour le live final de la tournée Doudoumeguri, un live qui regroupera toutes les chansons sorties par le groupe.
Même si vous dites qu’il faut choisir les chansons à travailler… Nous ferons toutes nos chansons (rires). En revanche, si je devais choisir des chansons à écouter pour les personnes découvrant D=OUT, je dirais « Hana Saku Beauty » ou « Shangri La » (faisant toutes deux partie de l’album ZIPANG sorti en 2008), ainsi que les performances live évidemment.
Pour les fans de D=OUT, je pense qu’ils seront heureux de redécouvrir des chansons comme « I am » (faisant partie de la compilation HIGH COLLAR sortie en 2012) que nous n’avons encore jamais jouée en live.
Le live va probablement durer environ 9h alors quand ma gorge commencera à faire mal, je me reposerai en faisant chanter le public (rires).
Reika : « Bakuchi » est une chanson que je n’aurais jamais pu faire si j’avais été seul. Je suis né pour faire des lives.
« Bakuchi » est une chanson que je n’aurais jamais pu faire si j’avais été seul. Je suis né pour faire des lives. Par rapport au D=OUT d’aujourd’hui, je pense que nos lives du début étaient assez imparfaits et ça sera une bonne chose de revenir à nos origines.
C’est un riff qui a donné vie à « Bakuchi ». Pour le son, je voulais quelque chose de puissant et fort et j’ai aussi ajouté d’intenses phrases de guitare. Sur le refrain, la mélodie à la guitare est jouée par Ibuki, il m’a fait ses requêtes sur le type de son qu’il désirait. Le résultat de ma démo correspondait parfaitement à sa demande, nous avons repris plusieurs fois l’intro tout au long de l’enregistrement. Que je repense à la démo d’origine ou au mix final, je pense qu’à terme je suis capable de créer un monde avec d’agréables saveurs.
En fait, je pense qu’on peut écouter cette chanson de diverses façons mais finalement, la composition est vraiment simple. C’est seulement une mélodie A et un refrain. Quand il y a trop de mélodies B et C, ça a tendance à induire les autres musiciens en erreur alors l’intégralité de la chanson est une mélodie A.
Au départ, je n’aimais pas cette composition d’Ibuki qu’est « Sakigake/Swallowtail ». Mais au vu du résultat final, je l’apprécie en fait. La partie de basse n’est vraiment pas de tout repos, c’était bien dans les intentions d’Ibuki, il avait prévu de me donner ce challenge. Pourtant, il ne devrait pas avoir quoique ce soit à dire de mon jeu de basse… Mais au final, je pense que cette combinaison de riffs compliqués a donné lieu à une belle réaction chimique. J’ai le sentiment que je pourrais m’étendre encore là-dessus mais s’il vous plait, donnez-moi vos opinions (rires).
Okano Hajime (un producteur de disques) nous a donné quelques conseils sur la chanson et a apporté une petite touche personnelle. Je suis vraiment reconnaissant de cette aide bénéfique.
Actuellement, notre plus gros travail sur le single a été par rapport au refrain de « Bakuchi ». Pour la première fois depuis des années, tout le staff nous a rejoints pendant les étapes de la production ainsi que les discussions au sein du groupe. C’était vraiment agréable de pouvoir avoir une telle communication entre tout le monde. Dans le futur, j’aimerais encore essayer de nouvelles méthodes d’enregistrement dans ce genre-là.
La sélection de Reika pour le live final de la tournée Doudoumeguri, un live qui regroupera toutes les chansons sorties par le groupe.
Que vous découvriez D=OUT ou que vous soyez un fan de longue date, avant toute chose j’aimerais que vous écoutiez notre nouveau single « Bakuchi/Sakigake Swallowtail ».
En ce qui concerne les anciennes chansons, je conseillerais « Hana saku beauty », « Shangri La » ou « Music Nippon » (parues dans la compilation « MUSIC NIPPON » sortie en 2012), et en tout premier « Kanden 18 Gou ».
En regardant le paysage du Visual Kei avec une vue d’ensemble, je pense qu’il a un côté conservateur qui ne laisse pas de place à la nouveauté. Mais… « Itsumademo omoide ni hitatten ja ne yo » (rires) (NdT : ce sont des paroles de Bakuchi qui signifient « Garde-le en mémoire pour toujours »). Créer une nouvelle chanson est la chose la plus excitante pour moi, le meilleur de notre travail à mes yeux.
Ibuki : « Sakigake Swallowtail » est devenue une chanson patchwork dans laquelle se mixent des sonorités japonaises et jazzy.
« Bakuchi » est la composition de Reika, « Sakigake Swallowtail » est de moi et au départ, je n’avais pas trop envie que chacun ajoute sa touche dans la composition de quelqu’un d’autre (sourire). Mais en fait, Kouki a ajouté une mélodie et la chanson n’a fait que devenir meilleure. Aujourd’hui, j’aime aussi beaucoup « Bakuchi ».
« Bakuchi » a été reprise encore et encore. Même si ça fait 10 ans qu’on tourne ensemble, Reika arrive encore à me surprendre et à me faire dire des choses comme « hein, sérieux ? » (rires). Par exemple, au début, quand la guitare du refrain n’était pas complète, il m’a tendu la partition en me disant « j’aimerais que tu joues cette mélodie à la guitare ».
D’ailleurs, lorsque l’on a tourné le clip, j’étais encore en phase de pré-production, alors la guitare n’était pas encore finalisée.
Par rapport à « Sakigake Swallowtail » je ne construis jamais mes chansons en une seule fois. Je fais d’abord la mélodie A, la B puis le refrain, sur différents jours et ensuite je les relie tous ensemble. Je pense que c’est ce qui donne cette variété à la chanson. J’ai fait un mélange de sonorités japonaises et d’un son jazzy de ma propre composition ce qui donne finalement un morceau que j’aime beaucoup chanter.
Que ce soit « Bakuchi » ou « Sakigake Swallowtail » nous les avons composé en pensant à ce que ça donnerait en live. Dans « Sakigake Swallowtail » il y a des mots comme « Dance ! » ou « Crap ! » et je pense que ça promet des moments forts en live. Reika me disait « sur les chansons qu’écrit Ibuki, je peux plus facilement donner mon opinion sur la basse » mais pendant la pré-production de « Sakigake Swallowtail » j’ai adopté une ligne de basse classique et obtenu son consentement alors… Il n’a rien à dire sur ma composition de basse.
Ce à quoi j’ai pensé pendant mon travail sur ce single… « Tout le monde est égoïste » (rires). Bien sûr, moi inclus. Parce que tout le monde pense clairement « Ce que je fais est le mieux ». Souvent, j’ennuie les ingénieurs en leur posant énormément de questions mais je tiens toujours à m’améliorer.
La sélection d’Ibuki pour le live final de la tournée Doudoumeguri, un live qui regroupera toutes les chansons sorties par le groupe.
A tous ceux qui découvrent D=OUT, qui viennent nous voir en live pour la première fois, j’aimerais que vous écoutiez nos anciens albums. Parce que dans les albums, il y a la majorité des chansons sur lesquelles on peut se donner à fond en live. Si vous les écoutez avant le concert, vous serez certains, à coup sûr, d’apprécier le live.
Pour les anciens fans de D=OUT, j’aimerais que vous écoutiez « I am », sur le mini album « High Collar » qui est sorti en 2012. Elle n’a encore jamais été jouée en live et je crois que tous les membres en attendent beaucoup. Personnellement, elle fait partie de mes chansons préférées mais quelques soient les vôtres, profitez pleinement de ce live.
Hikaru : J’ai pensé que c’était cool de travailler en groupe de nouveau lors de la création de ce single.
Pour la chanson leader de notre nouveau single, il y avait deux candidates, « Bakuchi » et « Sakigake Swallowtail ». Les opinions étaient divisées mais moi j’étais neutre. Les deux chansons me convenaient. Alors n’importe laquelle méritait d’être la face A du single.
Concernant « Bakuchi », après les prémices où tout le monde donnait le son qu’il souhaitait, il ne s’agissait pas seulement de mettre un son de synthé qui ressortirait pour harmoniser le tout. Petit à petit, on a rajouté du son, au feeling. C’est-à-dire que lorsqu’un son plaisait à quelqu’un, on l’ajoutait.
Si je voulais que ça s’accélère un peu à un endroit, je faisais juste un arrangement… Je me suis beaucoup amusé à faire ça. Pour la pré-production en studio, nous avons utilisé une méthode de travail un peu old school.
« Sakigake Swallowtail » est l’opposée totale de « Bakuchi ». A l’origine, Ibuki a ajouté beaucoup d’éléments, je les ai ensuite reproduits fidèlement avec ma guitare. De plus, à la première étape de la démo, il y avait énormément de sons parasite en plus de ceux de nos instruments alors j’ai réfléchi à comment rendre le tout plus harmonieux et j’ai rajouté du synthétiseur.
A l’inverse de « Bakuchi » où les guitaristes ont pu s’arranger parfaitement pour « Sakigake Swallowtail » il a fallu changer de point de vue et on s’est positionné différemment. La guitare et le synthétiseur sont deux éléments très importants de la chanson, alors c’était vraiment amusant de faire plusieurs essais pour réussir à les doser parfaitement. Dans les deux chansons, pendant les étapes de pré-production, tous les membres ont pu discuter ensemble et donner toutes leurs idées, c’était vraiment cool. On ne l’avait jamais fait avant, mais je pense que c’est une bonne chose de beaucoup communiquer.
Durant notre travail sur ce single, j’ai pensé que c’était vraiment cool de travailler en groupe à nouveau. Par exemple si quelqu’un disait « j’aimerais bien avoir le solo sur cette chanson » Ibuki disait que ça serait un plaisir de respecter les désirs de chacun. Ca fait le même effet que de goûter impatiemment à plusieurs saveurs de bentos. C’est comme si nous étions un artiste solo, composé des désirs et envies de tous les membres. J’ai vraiment pu ressentir le meilleur de chacun. C’est pour ça que j’espère avoir plus de temps par la suite pour faire ce que je veux… J’attends impatiemment notre prochain enregistrement.
La sélection d’Hikaru pour le live final de la tournée Doudoumeguri, un live qui regroupera toutes les chansons sorties par le groupe.
Pour les gens qui découvrent D=OUT, j’aimerais que vous écoutiez les premiers albums. Ces derniers temps, j’ai surtout écouté nos dernières sorties, pas assez nos premières compositions.
Pour les fans de D=OUT, je vous conseille d’écouter les faces B de nos singles.
Pour être honnête, les faces B sont souvent dans l’ombre de la chanson principale du single et même si ce sont de bonnes chansons, il y en a beaucoup qui sont oubliées et mises de côté. D’ailleurs, je vais moi-même toutes les réécouter consciencieusement et je suis impatiemment de les redécouvrir en live (rires).
Naoto : « Bakuchi » et « Sakigake Swallowtail » sont deux chansons qui proposent deux approches totalement différentes à la batterie.
La première chose que j’ai pensé quand j’ai écouté la démo de « Bakuchi » était « c’est une pièce forte ».
On a tourné le clip avant d’enregistrer la chanson, c’est rare pour D=OUT. Le fait que les paroles aient été ajoutées avant la batterie avait aussi un côté nouveau.
Comme j’ai eu du temps avant le tournage du clip et l’enregistrement, j’en ai profité pour retravailler la batterie. Contrairement à d’autres personnes qui se contentent d’un tempo simple, je suis du genre à vouloir donner toujours plus de puissance à ma partie de batterie mais, j’ai pensé à ma partie plusieurs fois parce que la façon dont je bats change en fonction des paroles.
De mon point de vue, j’aime beaucoup le rythme pendant le refrain sur les phrases « Like a Virgin » et « Like a bakuchi ». Aussi, au début, au mot « distorsion » le rythme de la batterie subit aussi une distorsion. Au moment du point fort du refrain, je voulais rendre certains mots plus puissants, en créant une unité des instruments et en changeant le rythme. Dans les dernières chansons de D=OUT, les paroles des refrains sont toujours fortes, mais les instruments sont toujours arrangés différemment sur un, deux ou trois refrains.
D’un autre côté, « Sakigake Swallowtail » est une chanson que j’aime énormément depuis la première écoute de la démo. C’était intéressant de voir le rythme changer encore et encore. Quand je l’ai joué la première fois, le tempo était vraiment rapide mais je me suis dit que je voulais l’écouter un peu plus attentivement avec moins d’effet alors je l’ai un peu ralenti. J’ai essayé de changer de ma façon habituelle de jouer simplement et j’ai essayé beaucoup de choses amusantes.
Plus que d’ordinaire, j’ai baissé le volume général de mon jeu, afin que les notes les plus basses puissent vraiment bien s’entendre. Que je joue une ballade ou une chanson entraînante, j’ai le sentiment de donner toujours autant de puissance, même si les notes sont plus faibles. Même pour ceux qui écoutent, je pense que vous aurez un sentiment agréable aux oreilles.
Ces deux chansons proposent vraiment deux approches totalement différentes à la batterie. Je suis impatient de les jouer en live.
La sélection de Naoto pour le live final de la tournée Doudoumeguri, un live qui regroupera toutes les chansons sorties par le groupe.
Je pense que pour ceux qui découvrent D=OUT, l’idéal est d’écouter « Hana Saku Beauty », « Shangri La » ou « Music Nippon » qui sont vraiment excellentes en live. Je n’étais pas encore là mais le clip de « Music Nippon » est aussi vraiment cool. J’espère que vous pourrez apprécier ces chansons représentatives de D=OUT.
Pour les fans de D=OUT, j’aimerais que vous écoutiez les ballades, que je préfère vraiment entre toutes les chansons. Dans les ballades en particulier, le rythme de la batterie change vraiment du tout au tout et je peux lui donner ma propre interprétation. J’espère que vous pourrez la ressentir en live.
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